A Changé, en Mayenne, Mickaël Lepage est un agriculteur agronome

Publié le par Michel Sorin

Son agriculture, lait bio et pâturage, est à la fois durable et rentable

Le 8 novembre 2016, Mickaël Lepage accueillait un groupe dans sa ferme laitière à Changé, près de Laval, en Mayenne. Voici des extraits d'un article qu'on ne retrouve plus sur Internet.

Le cas exemplaire d'une agriculture de qualité, durable, économe et autonome

La ferme laitière du Chênot - sur la commune de Changé 53810, au nord immédiat de Laval - est ouverte le vendredi - de 15h à 19h - aux clients consommateurs et reçoit, sur demande, de nombreux groupes de visiteurs dans le cadre pédagogique (scolaire), culturel et touristique.

Référencée depuis quelques années en agriculture biologique, elle affirme bien haut le choix de la qualité, « des pâturages aux laitages ». Sa communication est claire :

- Ferme familiale traditionnelle (transmission intergénérationnelle),

- Volonté de « cohérence qualitative » (autonomie, traçabilité, certification bio AB),

- Production laitière entièrement à l'herbe (pâturage 300 jours/an et foin ventilé en grange),

- Démarche d'une Agriculture Durable (économe, écologique, éthique),

- Consomm'action locale (circuits courts, vente directe à la ferme, restauration collective),

- Réflexion environnementale (biodiversité, cycles naturels, énergies renouvelables, …),

- Volonté d'ouverture et de transparence (accueil de groupes scolaires, visites, stagiaires outre-mer, …).

La philosophie générale

Ferme familiale à dimension humaine, transmission intergénérationnelle depuis 1830

Production laitière orientation qualitative

Démarche économe, écologique, éthique

Volonté d'ouverture et de transparence

Les engagements en matière d'énergie et d'environnement

- Préservation de la biodiversité (faune, flore), rôles multi-bénéfiques des prairies (eau, air, terre)

- 15 km de haies bocagères présentes, reconstitution du maillage bocager (300 m par an environ)

- Production énergie solaire (photovoltaïque), efficacité énergétique, réduction des gaz à effet de serre

- Développement mellifère (présence de ruches)

- 60 % de la surface en zone de captage, pression azotée inférieure à 60 unités d'azote/ha/an

- Certification Agriculture biologique, agrément sanitaire (lait, eau…)

Les grands principes

- Autonomie décisionnelle, fourragère, énergétique, protéique, économique, financière...

- Ecologie : préserver la biodiversité, respecter les cycles naturels, protéger les ressources du vivant

- Ethique : harmoniser les aspirations personnelles et les orientations professionnelles

- Cohérence : « des pâturages aux laitages », alimentation équilibrée et naturelle, enjeux santé, équité sociale…

Le 16 mai 2025, Web-agri publiait un article signe Alice Peucelle, titré

"Chez Mickaël Lepage, 300 jours de pâturage, dont 120 jours en plat unique"

Extraits.

Installé sur une ferme laitière érigée il y a plus de 150 ans, Mickaël Lepage a une approche très concrète de la durabilité. Son objectif : produire du lait tout en limitant son impact environnemental et en amplifiant les interactions sociales. Pour cela, il mise sur l’herbe. Avec pas moins de 300 jours de pâturage dont 120 en pâturage plat unique, l’éleveur parvient à faire rimer durabilité et rentabilité.

Pour Mickaël Lepage, être agriculteur, c’est être agronome et zootechnicien avant d’être économiste. « On ne peut évaluer la rentabilité d’un système qu’après avoir intégré les lois physiques qui le régissent », martèle l’agriculteur. Cette vision, à mi-chemin entre la science et la philosophie, l’a conduit à repenser le système de production qu’il a hérité de ses parents au début des années 2000. « Carbone, azote, énergie… Si l’on veut travailler de manière durable, il faut considérer l’ensemble des cycles biologiques et des flux dans lesquels s’inscrivent nos fermes ».

Le premier déclic a été la remise en cause du système maïs-soja. « Aujourd’hui, on en oublierait presque qu’on ne fait pas de lait avec du maïs. On fait du lait avec un hectare de maïs chez soi… et un hectare de soja au Brésil », souligne l’agriculteur. Une fois ce constat intégré, « on se rend compte que le potentiel laitier d’un hectare d’herbe est loin d’être ridicule ».

C’est ainsi que l’herbe a remplacé le maïs sur la ferme du Chênot, en périphérie de Laval il y a un peu plus de 20 ans. Depuis, les vaches de Mickaël pâturent 300 jours par an, dont 120 jours de pâturage plat unique. « Il y a même une année où nous avons frôlé les 315 jours dehors », se remémore l’éleveur.

La Ferme du Chênot : 45 vaches laitières en agriculture biologique, 4 700 kg de lait par vache, 89 ha de SAU dont 80 ha de SFP, 2 UMO, 300 jours de pâturage par an, vêlages groupés de printemps.

Cet article est le 611ème paru sur le blog CiViQ - le 166ème en catégorie Agriculture Alimentation
Article paru le 09 juin 2025 sur http://civiq.over-blog.com

Mickaël Lepage, le 8 novembre 2016, dans sa ferme du Chênot, à Changé (Mayenne)

Mickaël Lepage, le 8 novembre 2016, dans sa ferme du Chênot, à Changé (Mayenne)

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