Municipales 2020 à St-Berthevin : controverse entre CiViQ et le maire

Publié le 14 décembre 2019 par Michel Sorin

La réaction du maire contredite par CiViQ le même jour dans l'hebdo local

La polémique s'est engagée dans les colonnes de l'hebdomadaire "Le Courrier de la Mayenne" entre le maire de Saint-Berthevin et l'association Réseau CiViQ.

- Le 5 décembre 2019, est paru l'article faisant suite à notre rencontre avec la presse le 2 décembre (Ouest-France et Le Courrier de la Mayenne). Voir Municipales à St-Berthevin (Courrier de la Mayenne) : CiViQ lance l'alerte

- Le maire de Saint-Berthevin a demandé un droit de réponse au Courrier de la Mayenne. Le 9 décembre, cet article était publié sur le fil d'actualités du site Internet du Courrier de la Mayenne.

Voir Saint-Berthevin : Yannick Borde réagit aux propos de l'association CiViQ

- Le 10 décembre, ayant pris connaissance de cet article, je proposais à mes amis de Réseau CiViQ cette réponse au maire, que j'adressais ensuite, avec leur accord, au rédacteur du Courrier de la Mayenne, Thomas Blond.

Communiqué en réponse à l'article du Courrier de la Mayenne publié sur le site Internet

Le maire de Saint-Berthevin a réagi de manière agressive et irrespectueuse au communiqué de presse publié par Réseau CiViQ le 30 novembre et à l'article du Courrier de la Mayenne publié le 5 décembre, concernant les élections municipales de mars 2020.

Notre association s'est engagée dans une analyse objective de l'évolution de la citoyenneté et de la vie démocratique à Saint-Berthevin. Nous en avons déduit qu'il est très souhaitable qu'une seconde liste soit présente le 15 mars 2020 et avons proposé notre appui à celles et ceux qui seraient d'accord pour y participer.

Yannick Borde s'est installé dans le confort d'une quasi absence de contestation, entrevoyant la possibilité de concourir seul avec sa liste en mars prochain. Il doit se ressaisir et garder son calme. La démocratie fonctionne mieux quand il y a pluralité des équipes prenant part au débat.

Examinons dans le détail son argumentation. Il y a trois points qui font problème.

. Il commence par critiquer le fait que l'un de ses prédécesseurs ose s'exprimer, mettant en cause sa gestion. C'est une rengaine non fondée qu'il avait délaissée depuis quelque temps, préférant mettre en avant dans ses discours publics le côté positif de cette gestion des années 1990. Il a tort d'y revenir, car il sait très bien que le développement de Saint-Berthevin aujourd'hui s'appuie sur ce qui a été fait depuis 50 ans par les municipalités qui ont apporté, chacune, leur pierre à l'édifice.

. Il poursuit en nous accusant de caricaturer, oubliant que la caricature est un art qui permet de faire ressortir des vérités. La vérité ici, c'est que le maire conduit Saint-Berthevin comme une entreprise et en exprime une certaine fierté. Bien loin de négliger cet aspect positif de la gestion de la commune, nous disons que cela peut expliquer, pour une part, le fait que la démocratie s'effiloche au fil du temps. Nous mettons en évidence ce qui manque, nous ne remettons pas en cause ce qui marche.

. Il termine par le pire, nous accusant d'affabulation et de mensonge.

N'avons-nous pas raison de nous interroger quand nous lisons cet article dans Ouest-France, en date du 17-18 novembre 2018 ?

Répondant à une interpellation de Flora Gruau, responsable du groupe minoritaire au Conseil municipal, à propos de "la rumeur de fusion de Saint-Berthevin avec Laval et les autres communes de la première couronne de l'agglomération évoquée récemment par Olivier Richefou, président du conseil départemental", il dit "Ce dossier n'est pas ouvert pour l'instant. Outre le fait que dans l'agglomération cela créerait un déséquilibre important entre la ville centre et les autres communes, pour travailler ensemble, au-delà des hommes, il faut partir sur des situations financières bonnes et homogènes. La situation de Laval me semble trop tendue actuellement pour aborder le sujet. Ce ne sera pas à l'ordre du jour lors de ce mandat. Il faut d'abord que nous nous consacrions à la fusion de l'agglo avec le Pays de Loiron".

Ne sommes-nous pas en droit de déduire de cette déclaration de Yannick Borde que la question va se poser lors du prochain mandat, sous l'amicale pression du président du Conseil départemental, élu du canton de Saint-Berthevin ?

La fusion avec le Pays de Loiron étant faite depuis le début de l'année 2019, ce dossier sera probablement posé lors du prochain mandat et nous avons raison de le mettre sur la table avant les élections, qui seront à la fois municipales et communautaires puisque, en votant, les Berthevinois désigneront leurs représentants à la fois au Conseil municipal et au Conseil de la communauté d'agglomération.

- Le 12 décembre, Le Courrier de la Mayenne publiait la réaction du maire, suivie de cette mise au point de Réseau CiViQ :

" YANNICK BORDE DOIT SE RESSAISIR "

La réponse de Michel Sorin, président de l'association CiViQ : "Yannick Borde s'est installé dans le confort d'une quasi-absence de contestation, entrevoyant la possibilité de concourir seul avec sa liste en mars prochain. Il doit se ressaisir et garder son calme. La démocratie fonctionne mieux quand il y a pluralité des équipes prenant part au débat. (...)

Il commence par critiquer le fait que l'un de ses prédécesseurs ose s'exprimer, mettant en cause sa gestion. C'est une rengaine non fondée qu'il avait délaissée depuis quelque temps, préférant mettre en avant dans ses discours publics le côté positif de cette gestion des années 1990. (...)

Il poursuit en nous accusant de caricaturer, oubliant que la caricature est un art qui permet de faire ressortir des vérités. Nous mettons en évidence ce qui manque, nous ne remettons pas en cause ce qui marche. (...)"

Michel Sorin revient aussi sur une déclaration de Yannick Borde en novembre 2018 concernant la fusion avec Laval : "Ce dossier n'est pas ouvert pour l'instant" et "Ce ne sera pas à l'ordre du jour lors de ce mandat" sont les deux déclarations du maire mises en avant par CiViQ, qui reprend : "Ne sommes-nous pas en droit de déduire de cette déclaration de Yannick Borde que la question va se poser lors du prochain mandat, sous l'amicale pression du président du Conseil départemental, élu du canton de Saint-Berthevin ? "