Conseil régional des Pays de la Loire : 22 juin 2023, session ordinaire

Publié le par Michel Sorin

TER : la SNCF est retenue dans le cadre de sa mise en concurrence

Les sessions du Conseil régional des Pays de la Loire à Nantes sont peu médiatisées. Pourtant, cette collectivité territoriale prend des décisions qui comptent dans la vie publique.

Voir L'institution : L'assemblée régionale | Région Pays de la Loire

Les responsables de l'association des anciens conseillers régionaux des Pays de la Loire ont demandé à être invités aux sessions afin de suivre les débats en cours. C'est ainsi que deux d'entre eux ont participé à la session du 22 juin 2023, l'un (Olivier Deschanel) durant la matinée, l'autre (Michel Sorin) toute la journée, soit 9h30 en séance dans la loge attribuée au public.

La session commence par l'intervention de la présidente (voir sur le site de la Région, en deux vidéos le discours de Christelle Morançais et Christelle Morançais).

L'ensemble est à voir ici :

- Session du Conseil Régional : jeudi 22 juin matin

- Session du Conseil Régional : jeudi 22 juin après-midi

En matinée, se succèdent les interventions relevant du débat général. Les premiers intervenants sont ceux qui sont mandatés par leur groupe politique. Voir Les élus par groupe.

- La première intervention, après le discours de la présidente, a été celle de la présidente du groupe Rassemblement national, Victoria de Vigneral. Le RN veut être le principal parti d'opposition au niveau national mais, à Nantes, son groupe d'élus est réduit à trois membres après les exclusions successives qui se sont produites. Or, il en faut cinq pour exister. Les membres RN et ex-RN siègent désormais parmi les non inscrits.

Voir Ouest-France, 23 juin 2023 : Comment le groupe Rassemblement national a volé en éclats, au Conseil régional des Pays de la Loire.

Pour la liste des groupes, voir (Wikipédia) Conseil régional des Pays de la Loire.

- La deuxième intervention a été celle du président du groupe "Printemps des Pays de la Loire", Guillaume Garot, député PS de la Mayenne. Il s'est positionné en tant que leader politique de l'opposition de gauche face à la majorité régionale (droite et centristes), ciblant trois aspects des débats de cette session (il ne sera pas présent l'après-midi) : d'abord et surtout la procédure de mise en concurrence des trains TER, ensuite le plan eau et aussi la jeunesse (particulièrement l'enseignement supérieur).

- Le président du groupe des "Démocrates et progressistes" (LREM), François de Rugy, s'est exprimé ensuite, en soutien de la majorité face à l'opposition de gauche, marquant toutefois son approbation à la prise de distance de Guillaume Garot à l'égard des écologistes.

- Lucie Etonno, pour le groupe "L'écologie ensemble", a défendu les actions du collectif Les Soulèvements de la terre et exprimé sa solidarité avec les mouvements de désobéissance civile, tout en condamnant toutes les violences.

Dans le débat qui a suivi, le sénateur Bruno Retailleau, ancien président de la Région des Pays de la Loire (il a pris ses distances avec la présidente actuelle, lui reprochant de s'être rapprochée de la majorité présidentielle au niveau national), a soutenu la dissolution des Soulèvements de la terre, leur reprochant de s'être exclus du champ démocratique et leur filiation avec le mouvement des Zadistes de Notre-Dame-des-Landes.

Mathias Tavel (LFI, l'écologie ensemble), tout en étant contre les violences, a défendu le principe de l'alerte par la désobéissance civile et le refus de l'amalgame entre militants et terroristes. Repousser de deux ans l'accès à la retraite est aussi une forme de violence.

Le président du groupe "Union centriste" (majorité régionale), Philippe Henry, s'est justifié de défendre le droit environnemental face à l'Etat à Château-Gontier (Mayenne), où il préside la communauté de communes. Il affirme avoir été beaucoup marqué par l'intervention de Guillaume Garot, lui précisant qu'il trouvera dans les annexes des réponses à ses questions.

La présidente, Christelle Morançais, a répondu aux interventions précédentes, insistant sur son rejet des violences commises chez les maraîchers nantais. Elle a été choquée par le comportement des Soulèvements de la terre et, aussi, des députés à l'Assemblée nationale. Concernant la mise en concurrence ferroviaire, elle a redit ses arguments et demandé à Guillaume Garot d'où il sortait ses chiffres. Concernant l'enseignement supérieur, elle lui a demandé de revoir son dossier. Jamais la Région n'a mis autant d'argent pour financer l'université à Laval, affirme-t-elle.

Les dossiers présentés par les Commissions se sont succédé ensuite.

Cet article est le 530ème paru sur le blog CiViQ - le 62ème, catég. Collectivités Territoriales

Session du Conseil régional des Pays de la Loire, 22 juin 2023, à Nantes.

Session du Conseil régional des Pays de la Loire, 22 juin 2023, à Nantes.

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