Coopération intercommunale en Mayenne : Laval Agglo absorbe la CCPL

Publié le par Michel Sorin

 

La loi du plus fort, voulue par le préfet, s'est imposée au pays de Loiron

 

La réforme territoriale a produit une décision importante en Mayenne. Le préfet a réussi à obtenir des élus membres de la Commission départementale de la coopération intercommunale (CDCI) une décision ne s'opposant pas à la fusion des deux intercommunalités de Laval et de Loiron (qui ont en commun le même schéma de cohérence territoriale SCoT Laval Loiron), malgré l'opposition de la communauté de communes du pays de Loiron.

Voir Ouest-France, 15 mars 2016 : Loiron : mariage forcé avec l'Agglo de Laval ?

 

L'hebdomadaire Le Courrier de la Mayenne a annoncé la décision dans son édition du 17 mars 2016 (Kristell Le Gall) :

Cette fois, c'est officiel : Laval Agglomération et le pays de Loiron fusionneront bien. Ainsi en a décidé la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) réunie ce mardi 15 mars.

« Une très grande déception. » A la sortie de la CDCI, ce mardi midi, Claude Le Feuvre, président de la communauté de communes du Pays de Loiron (CCPL) ne cachait pas ses sentiments. L'amendement qu'il a déposé pour s'opposer à la fusion de son intercommunalité avec Laval Agglomération n'a récolté que 19 voix ce mardi 15 mars. Il en fallait 27 pour que sa requête soit acceptée.

Ce vote officialise donc la fusion entre les deux intercommunalités. Si la loi prévoit que celle-ci soit effective le 1er janvier 2017, la CDCI s'est néanmoins prononcée pour un délai, le temps que les commissions de travail se mettent en place.

 

34 communes composeront bientôt Laval Agglomération. Ainsi en a décidé la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) en actant la fusion entre cette intercommunalité et le pays de Loiron. Le préfet de la Mayenne avait émis le souhait de cette union en octobre dernier. En n'accordant que 19 voix à l'amendement de Claude Le Feuvre, président de la communauté de communes du pays de Loiron (CCPL), revendiquant l'opposition à cette fusion, la CDCI a donné raison au représentant de l’État. Il aurait fallu 27 voix pour que le vœu du maire de Saint-Pierre-la-Cour soit exaucé.

« C'est une très grande déception, confessait ce dernier à la sortie de la préfecture mardi midi, La loi dit qu'une communauté de communes doit fusionner si elle compte moins de 15 000 habitants. Nous en comptons 17 000 ; le préfet n'avait donc aucune obligation à souhaiter cette fusion. On ne peut pas contraindre une intercommunalité à être absorbée par une autre ». Claude Le Feuvre s'inquiète en effet du futur poids de son territoire et de ses 17 000 administrés dans cette grosse agglomération qui compte déjà 97 000 administrés.

« Comment seront gérés demain tous les services que l'on assure aujourd'hui, l'école de musique, la saison culturelle, le relais assistantes maternelles, s'interroge l'élu. On a mis fin en une heure à plus de 50 ans d'intercommunalité qualifiée d'exemplaire ». Claude Le Feuvre regrette les positions de Yannick Borde, vice-président de Laval Agglomération, et Olivier Richefou, président du Conseil départemental, qui se sont prononcés en faveur de cette fusion. « Nous ne partageons pas leur manière de voir. On ne parle plus du rural : c'est devenu un gros mot. Personne ne s'est préoccupé de notre territoire et de ses habitants ».

Laval Agglomération s'était prononcée également en novembre dernier. La position de l'intercommunalité lavalloise a évolué au fil des semaines. « Nous n'étions pas demandeurs de cette fusion, a réagi Xavier Dubourg, vice-président. Mais elle présente un certain nombre d'avantages pour le territoire départemental. Nous prenons acte de cette décision. Nous avons l'habitude de travailler en commun, nous l'avons démontré lors de l'élaboration du schéma de cohérence territoriale ».

Reste à définir quand cette fusion sera effective. La loi préconise le 1er janvier 2017. Mais les deux intercommunalités vont s'employer dans les semaines qui viennent à réclamer un délai, afin d'aborder cette union, actuellement envisagée pour 2018.

 

Cet article est le 349ème paru sur ce blog et le 41ème, catégorie Collectivités Territoriales

400 personnes étaient présentes, le 2 octobre 2015, dans cette salle de la commune du Genest-Saint-Isle (pays de Loiron). Beaucoup s'opposaient à la création d'une Commune nouvelle entre St-Berthevin (Laval Agglo) et Le Genest, refusant aussi la fusion des deux intercommunalités.

400 personnes étaient présentes, le 2 octobre 2015, dans cette salle de la commune du Genest-Saint-Isle (pays de Loiron). Beaucoup s'opposaient à la création d'une Commune nouvelle entre St-Berthevin (Laval Agglo) et Le Genest, refusant aussi la fusion des deux intercommunalités.

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