Un an de présidence Macron : retour à la citoyenneté avec CiViQ 53

Publié le par Michel Sorin

 

La France compte sur ses citoyens pour dessiner l’avenir

 

Il y a quelques années, nous avions commencé à redonner vie à Réseau CiViQ. Voir cet article (11 février 2013) annonçant la Mutation du réseau associatif CiViQ (Citoyenneté et Vie Quotidienne). Et celui-ci (27 juin 2014) : Réseau CiViQ veut être le ciment républicain d'une France citoyenne.

 

Nous voulions permettre aux citoyens de s’exprimer sur la conception qu’ils avaient de la politique. Le blog de Réseau CiViQ (Citoyenneté et Vie Quotidienne) a été créé pour cela en 2014. Voir des articles dans lesquels Gérard Beillard et Georges Minzière s’expriment :

- (23 janvier 2014) Louis Gallois (Fnars) et Georges Minzière lient solidarité et citoyenneté

- (16 mars 2014) Le citoyen Gérard Beillard (CiViQ 53) a les idées claires sur la politique.

- (26 février 2017) Réflexions de Gérard Beillard (MRC 53) en lien avec des retraités

 

Ce réseau citoyen avait été lancé en décembre 2002. Après le choc du soir du 21 avril (la gauche non qualifiée pour le second tour de l’élection présidentielle), nous étions quelques-uns (une dizaine) en Mayenne à avoir pris la décision de créer une association ayant pour but le développement de la citoyenneté.

Nous avions compris qu’il nous fallait penser une démarche de résistance à l’idéologie dominante - le néolibéralisme - afin d’aider les citoyens à s’en libérer. Car les partis politiques de gauche étaient en échec dans leurs relations avec le peuple français, faute d’accepter de parler vrai, notamment sur la réalité du dogme néolibéral porté par les institutions européennes. Ce non-dit allait accentuer la méfiance et creuser le fossé entre les élites politiques et les citoyens.

Le premier débat public que nous avions organisé était en 2003 à Saint-Berthevin (Mayenne) en présence d’un ancien ministre communiste (1981-1983, sous la présidence de François Mitterrand). Voir (blog MRC 53, 17 juillet 2006) : La citoyenneté selon Anicet Le Pors.

Le 15 mai 2003, à Saint-Berthevin, l’homme qui fait référence en la matière (auteur du Que sais-je ?   « La citoyenneté, valeur dépassée ? »), l’ancien ministre de la fonction publique, conseiller d’Etat, Anicet Le Pors était invité par CIVIQ à préciser les contours de la notion de citoyenneté.

  Selon lui, celle-ci ne peut se laisser enfermer dans une définition. Toutefois, se dégagent des 25 derniers siècles, au moins deux points communs à ce qu’on nomme la citoyenneté :

- Le premier, c’est qu’il n’y a pas de citoyenneté sans valeurs. Ces valeurs, qui constituent le creuset de la citoyenneté, sont la conception de l’intérêt général, l’affirmation du principe d’égalité et la responsabilité morale.

- Le second, c’est qu’il n’y a pas de citoyenneté sans moyens de l’exercer. Ces moyens sont d’abord les droits civiques, très liés à l’idée de nationalité. C’est aussi la dimension sociale et économique de la citoyenneté dans l’entreprise. Ce sont aussi des choix de société, par exemple les premières lois de décentralisation en 1982.

Mais il n’y a pas de recette-miracle pour développer la citoyenneté. Cela renvoie à la responsabilité de chacun. La crise des partis politiques doit nous amener à  « réfléchir à une nouvelle manière de faire de la politique ».

La crise des partis politiques doit nous amener à réfléchir

à une nouvelle manière de faire de la politique

Après une année de présidence Macron, cette phrase de conclusion prononcée par l’ancien ministre de la fonction publique en 2003 nous incite à renouveler notre proposition de relance de Réseau CiViQ en Mayenne, avec une expérimentation que nous réservons à Saint-Berthevin.

Le président Macron a prestement enfilé son costume de chef d’État en mai 2017 et il met en œuvre son programme néolibéral, ce qui a pour effet de déstabiliser la société française.

ANICET LE PORS, le 4 mai 2017 sur son blog, avant le second tour de l’élection présidentielle, avait anticipé l’élection. Il avait vu juste. Emmanuel Macron rêve de la société néolibérale que veut imposer l’Union européenne et, pour réaliser son rêve, il conduit une véritable contre-révolution en France.

Le modèle social républicain français est mis à mal par le gouvernement. Mais la colère gronde partout, pas seulement parmi les fonctionnaires et les cheminots. La déstabilisation, voulue par le président Macron, pourrait bien se retourner contre lui.

Dans ces conditions, les citoyens sont appelés à jouer un rôle de premier plan. Nous allons leur proposer de réfléchir à ce qui s’est passé pendant cette première année du quinquennat depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République. Réseau CiViQ est appelé à revivre et, plus intensément encore.
 

Cet article est le 431ème paru sur le blog CiViQ - le 6ème dans la catégorie Civiq 53

L'unité syndicale le 1er mai 2012 à Laval, devant l'hôtel de ville

L'unité syndicale le 1er mai 2012 à Laval, devant l'hôtel de ville

Publié dans CiViQ 53

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
7
La direction de l'Etat français,au sommet du pouvoir exécutif,n'est qu'une affaire "individuelle" comme chacun sait.Les affaires de l'Etat sont des affaires "individuelles".Il n'y a plus de "chaînes de commandement",d'Etat de droit,d’intérêt général,de service de l’Etat,de lois,d'attribution claire des responsabilités dans la start up nation du nouveau monde.A qui doit-on cette trouvaille?A Mme la Ministre de la justice du gouvernement Macron.Cela prouve amplement que l'action politique (la fameuse politeia chère aux Grecs anciens et notamment à Aristote)et la Constitution sont devenues, avec le gouvernement macron,une affaire de clowns,d'amuseurs publics,d'ambianceurs.C'est navrant,c'est pathétique,c’est révoltant.La France mérite beaucoup mieux.
Répondre